Stéphane Palden Larouche, du Centre Paramita (Québec / France)
J’ai récemment compris pourquoi les affaires d’abus de pouvoir et d’inconduite sexuelle finissent souvent par se régler sur la place publique et les tribunaux populaires, comme via les médias et les réseaux sociaux. Parce que lorsque vous essayez de vous faire entendre à l’intérieur d’une organisation, on refuse souvent de vous entendre, surtout lorsque l’accusé en question est une personne qui fait “du bon travail”, qu’elle a un certain “pouvoir”, ou encore que l’organisation au complet veut vivre dans le déni du fait qu’un de ses membres puisse avoir un comportement délinquant. Je vous parle ici d’une histoire que j’ai vécue de mes propres yeux et oreilles dans un Centre bouddhiste en France, le Petit Nalanda du Centre Paramita à Varennes-sur-Amance, un joli village tranquille dans la Haute-Marne.

- Adresse exacte des faits relatés : 47 Rue de la Louvière, 52400 Varennes-sur-Amance, France.
- Numéro RNA (Répertoire National des Associations) : W751241986.
- Siège social : La même adresse que celle des faits relatés.
- Nom légal : PETIT NALANDA DU CENTRE PARAMITA EN HAUTE-MARNE.
- Lien sur Google Maps : https://g.page/PetitNalanda
- Site Web du Centre : www.centreparamita.fr/petitnalanda
- Site Web de l’organisation mère : www.centreparamita.org
- Pages Facebook : Bouddha Bouddhisme Méditation – Méditation Paramita – Bouddhisme Tibétain – Etudes & Formations en Europe.
- Date des faits décrits : Printemps 2021.
- Nom, date et lieu de naissance du responsable : Stéphane Larouche, né le 13 mars 1969, à Arvida, Saguenay, Québec, Canada.
J’ai passé autour d’un mois dans cet endroit qui était sous la responsabilité de Stéphane Larouche, et j’ai assez rapidement été témoin de comportements et faits assez graves de la part du responsable en question :
- Entretien d’une relation abusive et d’inconduite sexuelle avec une des bénévoles sur place, et ce à l’insu de tous les autres membres de l’organisation, y compris des chefs spirituels de l’accusé.
- Malversations financières et escroquerie.
- Propagation, auprès des bénévoles et des visiteurs du Centre, de théories politiques complotistes de bas niveau en ce qui concerne le covid :
- Négation totale de l’existence du covid (avec argumentations et “preuves” à l’appui).
- Affirmation que le vaccin est destiné à tuer les gens.
- Affirmation que les tests PCR sont truqués d’avance, etc…
- Propagation des théories de la mouvance conspirationniste QAnon (Wikipédia) :
- Fausses informations sur du trafic d’enfants.
- Affirmations que des personalités influentes sont pédophiles et s’injectent du sang de bébés, etc…
- Dénigrations systématiques des autres centres de bouddhisme, des autres pratiques spirituelles, des professions de pshychothérapeutes, et même de certains autres membres de l’organisation Paramita.
Stéphane Palden Larouche, qui je vous le rappelle encore, est un enseignant de philosophie bouddhiste, est allé jusqu’à enseigner sérieusement à une bénévole et étudiante en bouddhisme que la planète Terre était plate.
Au moment où j’écris cette phrase, ça fait presqu’un an que j’essaye d’entrer en contact avec un responsable spirituel de l’organisation Paramita afin de m’exprimer sur les faits mentionnés ci-dessus, et avoir des explications de leur part. J’ai envoyé plusieurs messages à Mr. Larouche ainsi qu’à d’autres responsables et membres de l’organisation, et ce n’est qu’après plusieurs tentatives que j’ai enfin reçu une réponse rédigée anonymement, et envoyée à partir de l’email suivant : contact@paramitacentre.org
La réaction de l’organisation Paramita
Dans cette réponse, la personne anonyme m’a écrit, je cite :
“M. Larouche n’occupe plus aucun rôle de responsable de l’endroit, ni de notre Centre en France.”
Je leur ai alors répondu avec deux captures d’écran de leur site, montrant que M. Larouche y figurait bien comme réponsable et comme enseignant.


Ironiquement, ces deux captures d’écran ont immédiatement disparu du site après que je leur ai mentionné la contradiction entre dire que “M. Larouche n’occupe plus aucun rôle” et le fait qu’il apparait sur le site comme Responsable / Président et Enseignant.
Il y a un autre endroit où Stéphane Larouche est encore mentionnée comme “Responsable du Centre et Enseignant” (si vous cliquez sur ce lien avant qu’il ne soit changé). En voici une capture d’écran en date du 16 mai 2022 :

Abus de pouvoir, escroquerie, inconduite sexuelle
Pour protéger la vie privée de la victime, je ne pourrais pas relater tous les faits et les rendre publics ici. Je connais la bénévole en question personnellement et ce depuis plusieurs années.
Pendant des mois, Stéphane Palden Larouche lui a fait croire qu’elle était en relation amoureuse avec lui, que le Centre était sa maison, et que son avenir allait être au Centre. Ça lui a surtout permis de profiter de son travail. Elle se levait à 6h du matin tous les jours pour préparer l’envoi de colis postaux. Car de l’intérieur de ce Centre, Stéphane Larouche organisait en réalité un commerce en ligne de produits importés de l’Inde et vendus sous la bannière du bouddhisme (spiritualité qui bénéficie d’une excellente image en Occident). Le commerce en question réalise un chiffre d’affaires qui tourne autour de 20 000 euros par mois, ça vous donne une idée.
Après les colis et parfois la cuisine, la bénévole s’occupait aussi de toutes sortes de tâches ménagères quand il y avait des clients sur place, et encore du grand jardin qu’ils ont sur place. Pendant la pause de midi, et/ou le soir, elle jouait aussi, discrètement, son rôle de copine de M. Larouche.
Il y a à peu près 20 ans d’écart entre les âges de ces deux personnes. Stéphane Larouche se présentait comme le mentor de la jeune femme en question, il lui prodiguait quotidiennement, à elle comme à d’autres, ses enseignements spirituels pour l’aider à réaliser le bonheur, le calme mental, la sérénité, etc. par le biais de ce qu’il appelait la philosophie bouddhiste. La bénévole était tellement sous son emprise psychologique qu’elle se sentait même mal d’aller visiter sa famille par exemple ! De toute façon, Stéphane Larouche a réussi à la convaincre que tous ceux qui n’adhéraient pas aux théories de QAnon ni au bouddhisme étaient des gens qui n’étaient pas assez avancés spirituellement.
C’est sur cette même lancée que M. Larouche a profité de cette bénévole (et elle n’est pas la seule) pour qu’elle lui avance de l’argent. Officiellement, ce n’est pas à lui personnellement, mais plutôt au Centre Paramita de la Haute-Marne, tout ça bien évidemment toujours avec l’intention d’aider les autres, de prodiguer les enseignements du Bouddha, et pour récolter un karma positif. La bénévole a cru effectivement que le Centre était sa maison, et que le bouddhisme serait sans doute son avenir… Jusqu’au jour où elle a réalisé qu’elle s’est fait mettre dehors par Stéphane Larouche qui a refusé de lui rembourser les milliers d’euros qu’elle lui a prêtés. Ceci est arrivé lorque la bénévole a finalement parlé de leurs relations sexuelles aux chefs spirituels du Centre. La réponse de ces derniers a été le malaise, la dé-responsabilisation totale, et puis le déni total. J’y viens.
Avant de continuer vers le déni des chefs spirituels et l’affirmation de leur non-responsabilité, je tiens à souligner que Stéphane Larouche n’était pas du tout à ses premières affaires de malversations ni de relations financières douteuses. Il adopte le même mode d’action : mettre la personne en confiance, faire des projets avec elle, établir des ententes financières, et puis ensuite, si la relation se tend, il suffit de mettre la personne à l’écart et de dire dans son dos qu’elle était une mauvaise personne qui lui veut du mal. C’est exactement ce que la bénévole en question a subi. Moi-même il m’a proposé de travailler avec lui (pour sa boutique en ligne), et puis tout d’un coup il m’a coupé les codes d’accès, supprimé de Facebook, il ne répond plus à mes messages, et il dit aux autres que je suis une personne méchante qui leur veut du mal. Je l’ai déjà entendu parler ainsi d’autres personnes, je n’étais donc pas très surpris. Avant d’être au Centre Paramita, Stéphane Larouche présidait une association de LungYo. Pendant un repas de midi à Varennes, je me rappelle que M. Larouche nous a parlé (à deux bénévoles et moi) de son talent extraordinaire, voire miraculeux, de pouvoir soulager les gens de leurs maux de dos, ainsi que du nombre incroyable de patients qu’il a soignés et des praticiens qu’il a formés. Plusieurs des noms qui ont été associés avec Stéphane Larouche dans cette Société à Responsabilité Limitée (SARL) ont tout simplement disparu de sa vie en ce moment.

Il est mentionné sur son site de LungYo, que Stéphane Larouche ne prend plus de RDV car il est maintenant “très occupé” au Centre Paramita en Haute-Marne. Mais vous allez découvrir bientôt que d’après les chefs spirituels (qui sont au Québec), ce Centre n’existe pas !

Déni de l’organisation, dé-responsabilisation des chefs spirituels
Lorsque la bénévole a pris conscience qu’elle serait peut-être victime de manipulation et d’abus de pouvoir, et lorsqu’elle a décidé de parler, elle a subi de grandes pressions psychologiques de la part de Stéphane Larouche qui lui a même dit que le Centre Paramita en Haute-Marne allait fermer complètement à cause d’elle. Mais lorsque l’affaire a fini par éclater et que les faits sont arrivés aux oreilles des chefs spirituels, ces derniers ont eu des propos incroyablement déconcertants.
À la connaissance de la victime, rien n’a été fait pour punir Stéphane Larouche, comme par exemple lui ôter son certificat d’enseignant de bouddhisme. Pire encore, lorsque la vicitime a parlé du fait que Stéphane Larouche refusait de lui rembourser l’intégralité des sommes qu’elles a déboursées au Centre, le premier chef spirituel, Le Lama Tibétain au nom de Samten, lui a carrément dit que ce Centre en France n’était en fait pas un Centre bouddhiste ! Il lui a aussi dit que ses affaires d’argent étaient une affaire privée entre elle et Stéphane Larouche. Voilà !
Lorsque moi-même j’ai essayé à de nombreuses reprises de prendre contact avec un dirigeant ou un chef spirituel dans l’organisation afin d’avoir des explications, j’ai eu après plusieurs non-réponses, un email où l’anonyme qui me l’a envoyé dit :
“M. Larouche n’occupe plus aucun rôle de responsable de l’endroit, ni de notre Centre en France. Ce lieu est une résidence privée, et Stéphane un ami de longue date qui s’occupe du lieu simplement. Nous le connaissons très bien et il est très apprécié pour son travail et sa gentillesse. Vos propos concernent soit des éléments de sa vie privée (qui ne nous concernent pas) ou des éléments qui contredisent ce que notre expérience de longue date de vie avec lui au quotidien nous révèle, de même que les très nombreux commentaires positifs à son égard. Il est donc évident que nous n’avons aucun intérêt dans vos propos pour ces raisons.”
En gros, les dirigeants de l’organisation Paramita n’ont aucun intérêt dans mes propos vu que je leur parle de quelqu’un qui n’a plus aucun lien avec eux, à part le fait d’être un simple bénévole, et qui en plus n’est plus ni responsable ni enseignant (apparamment). Mais alors qui lui a délivré un certificat d’enseignant bouddhiste ? Qui l’a autorisé à être le responsable d’un Centre bouddhiste ?

Pour finir, la personne anonyme de l’organisation Paramita m’a clairement dit que tout ce que j’ai à raconter ne les intéresse pas et que tout ce que j’ai à faire c’est de régler mes “problèmes personnels” avec M. Larouche que j’ai connu dans un “lieu privé”. On m’a même dit que c’était la “première et dernière réponse” que j’aurais de leur part, comme si on m’accordait un privilège exceptionnel ! Pour traduire, on me dit poliment : “Allez vous faire $@!%” ! Voici la fin de l’email en question :
“Si vous avez des problèmes personnels avec M. Larouche, veuillez vous adresser à lui directement et en aucun cas contacter à nouveau les personnes responsables ou bénévoles du Centre Paramita, qui n’ont aucun intérêt ou responsabilité dans vos affaires personnelles et votre visite dans ce lieu privé. Ce sera la première et dernière réponse donnée par quelqu’un du Centre Paramita à vos messages.
Sincèrement,
Le Centre Paramita”
En même temps, des cours et des évènements publics continuent d’avoir lieu dans ce “lieu privé”, et Stéphane Palden Larouche continue de gérer la boutique en ligne, et la promotion de tous les cours de bouddhisme, sans mentionner le fait qu’il s’affiche sur Facebook avec les moines, et qu’il continue, sous l’admiration de plusieurs de ses adeptes, à partager ses maximes de compassion et de sagesse.
La bénévole qui a été vicitime d’abus de pouvoir, de manipulation et d’escroquerie de la part de Stéphane Larouche est sortie de là complètement démolie psychologiquement. Elle a dû aller consulter pour avoir de l’aide psychologique, et elle a même dû aller à la gendarmerie pour essayer de récupérer ce qui lui restait de l’argent qu’elle a cru donner à l’organisation Paramita. Elle a eu l’occasion de parler de vive voix à deux reprises aux deux Chefs spirituels de l’organisation : le moine québécois Jason Simard et le Lama tibétain Samten.

Jason Simard a su qu’il y avait un cas d’inconduite sexuelle au Centre Paramita à Varennes-sur-Amance, doublé d’une probable affaire d’abus de pouvoir et de malversation financière. Il savait aussi que le mode de vie au Centre sous la direction de Stéphane Larouche était assez éloigné des valeurs et des idéaux bouddhistes. Mais tout ce qu’il a dit à la bénévole en question est de régler ses problèmes directement avec Stéphane Larouche, c’est-à-dire avec son manipulateur qui a toute l’emprise psychologique sur elle.
Ensuite, lorsque la bénévole en question a parlé avec Lama Samten, ce dernier s’est montré compréhensif à son égard, mais il lui a quand même affirmé que le centre où elle était n’était pas un centre bouddhiste (!) et que l’argent qu’elle a versé à Stéphane Larouche est une affaire privée qu’il faudra qu’elle résoude avec ce dernier. Il lui a affirmé que tout ce qu’il pouvait faire c’est de parler avec M. Larouche mais qu’il ne pouvait pas faire plus car les comptes étaient complètement séparés.
Comme les vicitimes d’agressions sexuelles
Pour résumer, il faut imaginer que vous allez en tant que bénévole vivre dans un Centre bouddhiste. Vous y passez plusieurs mois à travailler intensément, vous avez des relations sexuelles avec le responsable, vous prêtez de l’argent au Centre, et on vous dit en fin de compte que ce centre n’est pas un centre bouddhiste, et que l’endroit où vous étiez est en fait tout simplement une résidence privée. Et puis vous partez.
Pendant longtemps, la bénévole a ressenti de la honte, de la culpabilité et de la peur. Pendant longtemps elle a senti que c’est elle qui était la coupable aussi bien des problèmes du Centre Paramita en France comme de ses propres problèmes avec Stéphane Larouche. Ce denrier ne manquait d’ailleurs pas une occasion pour manier la philosophie bouddhiste comme une arme de manipulation pour tenir sa victime sous son emprise totale. Il lui rappelait toujours qu’il fallait se débarasser de l’attachement à soi-même (à l’ego), ainsi que des émotions négatives. Il lui rappelait toujours que toutes ses émotions négatives ne venaient que de son propre esprit (tel qu’il est communément enseigné dans le bouddhisme). Et puis M. Larouche se montrait toujours maître de lui-même, souriant, au service des autres… Un masque qu’il porte depuis tellement d’années qu’il a peut-être fini par croire que son masque est sa réalité.
Exactement comme dans ces histoires d’agressions sexuelles dans les organisations où il y a des grands écarts de pouvoir entre l’agresseur et la victime, lorsque la vicitime ose parler, elle est souvent non-écoutée, réprimandée, voire punie. C’est juste que là on n’est pas dans les studios de Hollywood, mais plutôt dans un Centre bouddhiste. La victime est sortie de là comme si elle était coupable, tandis que le coupable continue tranquillement son travail.
Stéphane Palden Larouche est effectivement très apprécié pour son travail. Il est probablement le seul dans l’organisation Paramita qui connait assez bien l’informatique pour arriver à faire réaliser des gros chiffres d’affaires à la Boutique Tibet ; c’est le nom donné à la boutique en ligne des centres Paramita. Stéphane Larouche arrive aussi, toujours via de la publicité payée sur Facebook (comme pour la boutique), à remplir des salles lorsque les moines Jason Simard, Lama Samten, et autres enseignants de l’organisation Paramita donnent des cours. Autrement dit, Stéphane Larouche ramène beaucoup d’argent et de visibilité à l’organisation Paramita, il n’y a aucun doute là-dessus. D’ailleurs il le sait très bien lui-même, et il s’en est vanté devant moi ouvertement à plus d’une reprise, en me montrant fièrement les photos des évènements qu’il a organisés pour Jason Simard et autres avec des salles pleines. Je lui avais déjà dit que remplir des salles n’était pas nécessairement un critère pour mesurer une bonne action. Je lui ai dit que des dictateurs criminels pouvaient eux-aussi remplir des salles, cela ne faisait pas d’eux des “bons” enseignants du dharma. Mais c’était comme parler à un sourd. Il sait que les moines bouddhistes Lama Samten et Jason Simard le connaissent depuis longtemps, avec ses qualités et ses défauts, et qu’ils continueront à lui faire confiance, à condition qu’il ne devienne pas trop une tare à leur image éthique.
J’ai envoyé une copie de cet article à M. Larouche ainsi qu’aux responsables de l’organisation Paramita avant de le rendre public, leur disant que je publierais, s’ils le souhaitent, leurs explications et/ou commentaires, mais je n’ai eu aucune réponse de leur part.