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Avec l’argent (ou la monnaie) il est beaucoup plus facile d’échanger son travail contre d’autres biens ou services. De nos jours, la plupart du temps, lorsque quelqu’un reçoit de l’argent pour une activité effectuée, nous l’appelons « travail ». Bien sûr, il y a plusieurs exceptions. Un voleur, par exemple, tire de l’argent du vol, mais son activité n’est pas considérée par la société comme du travail. On pourrait penser qu’elle n’est pas considérée comme du travail parce qu’elle est illégale, mais ce n’est pas vrai ; car lorsque quelqu’un travaille sur le marché noir (ce qui est également illégal), nous l’appelons quand même du travail. Il se peut que c’est la dimension immorale de l’activité qui nous permet de classer une activité dans la catégorie du travail ou non, et comme le vol est immoral, cette activité n’est pas considérée comme du travail. Mais même si nous prenons la moralité comme critère pour savoir si une activité peut ou ne peut pas être considérée comme du travail, nous pourrions trouver des exemples d’activités jugées immorales générant de l’argent et considérées comme du travail ; nous pouvons penser par exemple au soldat impliqué dans une guerre immorale et qui reçoit un salaire pour son travail consistant à tuer des gens.
De manière générale, il existe aujourd’hui un lien important entre le travail et l’argent. Nous disons que quelqu’un travaille quand l’activité qu’il exerce génère de l’argent et quand elle est légale, comme un employé dans une entreprise ou du gouvernement, ou un propriétaire (ou actionnaire) d’une entreprise. Nous n’appelons pas un voleur ou un revendeur de drogue un « travailleur ». Si quelqu’un nettoie les rues de son quartier tous les jours sans être payé, nous n’appelons pas son activité « travail ». C’est la même chose pour quelqu’un qui fait du sport, joue de la musique ou cuisine dans sa maison. Nous n’appelons pas ces activités « travail » car elles ne génèrent pas d’argent. Les mêmes activités, lorsqu’elles sont compensées par de l’argent, deviennent du « travail ». Si au lieu de faire du sport avec des amis, vous frappez un ballon devant un public dans un stade et avec des caméras de télévision, cela devient alors un travail et le joueur recevra de l’argent pour son travail. Le même exemple peut s’appliquer à une personne qui joue de la musique avec des amis ou qui vend son art, fait la cuisine chez elle ou au restaurant, etc.
Selon cette définition du travail, l’associant avec l’argent, il n’est pas important de savoir si une activité est utile ou non, ou agréable ou non, pour l’appeler « travail». C’est la capacité d’une activité à générer de l’argent qui tend à la définir comme utile ou non, et même comme bonne ou non. Si vous fabriquez quelque chose que vous êtes en mesure de vendre (ce qui signifie qu’il y ait des gens qui acceptent de vous donner une somme d’argent pour obtenir ce que vous avez fabriqué), alors cela est considéré comme un travail valant une certaine somme d’argent, ce qui signifie que ça a une certaine valeur. Ce n’est pas la chose en soi que nous examinons pour voir si elle est bonne ou non, et dans quelle mesure est-elle bonne ou mauvaise. Il n’y a pas de critères clairement connus pour connaître la valeur intrinsèque de quelque chose. À travers les variations de l’offre et de la demande, le marché élimine certains biens et services et donne de la valeur à d’autres. Ce marché est composé d’acheteurs et de vendeurs, tous échangeant en permanence des biens et des services grâce à l’utilisation universelle de l’argent.